Sinistre habitation, propriétaire individuel ou en copropriété : comment le gérer ?
Incendie, inondation, tremblement de terre, dégâts des eaux, bris de glace…,
nombreux sont les sinistres qui peuvent toucher une habitation. Dans la plupart des cas, les victimes ne savent pas comment réagir.
Il faut dire que face à de telles difficultés, rester calme et garder son sang-froid peut être bien compliqué.
Quels sont les bons réflexes à avoir ? Quelle est la meilleure façon de gérer un sinistre ?
Voici quelques conseils qui pourront vous aider.
Une bonne prévention pour une meilleure gestion des sinistres.
Comme dit le dicton « Mieux vaut prévenir que guérir », la meilleure manière de gérer un sinistre est de prendre toutes les précautions nécessaires. Cela consiste évidemment à souscrire une assurance afin de profiter d’une indemnité qui va couvrir les pertes. Quelles sont les offres disponibles ?
L’assurance pour les logements ou parties privatives en copropriété.
Pour les occupants d’une maison individuelle, la solution pour bénéficier d’une meilleure protection lors d’un sinistre est de souscrire une assurance habitation ou assurance multirisque habitation. Ces deux garanties prennent en charge les pertes causés par différents types de sinistre. Il faut citer entre autres les dégâts des eaux, les incendies, les bris de glace ainsi que les catastrophes naturelles comme le tremblement de terre.
Pour les copropriétaires d’un appartement, il est important de bien faire la différence entre les parties communes et les parties privatives. Ensuite, il faut bien vérifier le contrat d’assurance collectif souscrit obligatoirement par le syndic de copropriété. Il est nécessaire de bien connaître les garanties déjà disponibles avant de s’adresser à un assureur pour y souscrire une garantie.
Dans tous les cas, l’objectif est de pouvoir profiter d’une meilleure protection. Ainsi, avant de signer un contrat d’assurance habitation, il faut s’assurer que sa maison ou son appartement est bien couverte d’une assurance incendie.
L’assurance pour les parties communes.
Comme il a été mentionné auparavant, le syndic doit souscrire obligatoirement une assurance copropriété. Elle couvre uniquement les dégâts qui touchent les parties communes ou parties collectives. En général, la compagnie d’assurance recommande au syndic d’opter pour la garantie multirisque habitation. De cette manière, les parties communes sont bien protégées contre différents types de sinistres pour ne citer que l’incendie, le vol, les catastrophes naturelles et les actes de terrorisme auprès des copropriétaires.
Identifier les causes du dégât.
Lorsque l’accident survient, que faire ? Maintenant, c’est la question qui se pose. En premier lieu, il faut bien identifier la nature du problème et la cause du dégât. Il est effectivement nécessaire de savoir si les dégradations sont couverts par l’assurances souscrite. Certains dégâts peuvent être en effet liés à des malfaçons ou défauts de construction. C’est justement parfois le cas du dégât des eaux.
En cas de sinistre lié à une malfaçon, la première chose à faire est de s’adresser au constructeur pour demander une réparation. C’est possible si vous avez émis des réserves au moment de la réception des travaux ou bien si les dommages matériels sont couverts par les « garanties constructeurs ».
Comment reconnaître et que faire dans le cas d’une infiltration d’eau ? Il existe des signes évidents comme la présence de moisissure sur les murs ou les plafonds. Lorsque ce genre de problème se manifeste, il faut vérifier s’il est dû à un défaut d’isolation. Toutefois, pour un particulier, il est impossible d’établir un tel diagnostic. Cela demande les compétences d’un expert.
Les propriétaires peuvent demander une aide pour constater et confirmer une malfaçon, il suffit de faire appel à un expert en bâtiment. C’est le technicien capable de réaliser une expertise réussie et d’en établir les circonstances.
Faire la déclaration du sinistre correctement.
Lorsque les dégâts sont couverts par le contrat d’assurance en cours, il est nécessaire d’effectuer la déclaration dans les délais prescrits. Mais avant tout, vous devez constituer le dossier sinistre. Il doit inclure une liste chiffrée des dégâts. Il est recommandé de faire appel à une intervention d’un expert pour l’établir et vous conseillé dans vos démarches.
Le but est de faire une estimation du montant des pertes et du coût de réparation. Par ailleurs, un expert peut vous aider à constituer le dossier et à optimiser votre chance d’obtenir un montant d’indemnité adéquat.
En cas de dégâts des eaux en copropriété, il est primordial de faire appel à une entreprise de plomberie pour détecter l’origine de la fuite. Elle doit vérifier les canalisations et les diverses installations sanitaires. Elle est tenue d’établir un rapport indiquant si elle provient des parties communes ou privatives. Il faut ensuite contacter l’assurance pour connaître les modalités de dédommagement en fonction de la situation réelle.
Il est à noter que la convention cidre, désormais remplacée, dans le cadre de la loi ALUR, par la convention Irsi (Convention d’Indemnisation et de Recours des Sinistres en Immeuble), indique également les conditions d’accès à une indemnité des dommages en cas de dégâts des eaux en copropriété
Pour que le versement puisse avoir lieu, il est indispensable d’envoyer la déclaration à l’assureur gestionnaire dans le délai inscrit dans le contrat, conformément à la convention Irsi. En général, il est de 2 à 5 jours à compter de la survenance des faits. Vous devez savoir qu’un retard de déclaration, des exclusions de garanties ou encore des omissions ou des mensonges peuvent engendrer un refus de dédommagement.
Prendre les bonnes précautions en cas de vente ou d’achat d’une maison avec un sinistre.
Le sinistre peut survenir à n’importe quel moment. Si vous avez prévu d’acheter ou vendre une maison avec un sinistre ou des fissures, quelles précautions devez-vous prendre ? Pour le vendeur, il est primordial d’informer l’acquéreur du problème lorsque les sinistres résultent d’une catastrophe naturelle. Dans le cas contraire, le futur acquéreur a le droit d’annuler le contrat de vente ou de demander une réduction du prix.
Pour l’acheteur, il est recommandé de bien vérifier l’état du bien immobilier avant la signature du contrat de vente. Si nécessaire, il ne faut pas hésiter à demander à un expert en bâtiment pour effectuer une expertise. C‘est une bonne précaution car les fissures et les dégâts sont, au départ, parfois difficile à déceler.
En général, lorsque les deux parties trouvent un accord et que la transaction a lieu, la transmission de l’assurance souscrite par le vendeur à l’acheteur se fait de façon automatique. Ce dernier peut donc profiter d’une indemnité qui va couvrir les dépenses liées à la réparation du bien endommagé.
Lorsque la propriété achetée est enclavée, l’acheteur a intérêt à se renseigner auprès de la mairie sur la loi en vigueur concernant l’entretien et travaux sur une servitude de passage .