Pourquoi faire un assainissement naturel pour un assainissement non collectif ?
Le principe et l’avantage de l’assainissement naturel.
Découvrez en détail le principe de fonctionnement de l’assainissement naturel, ses atouts majeurs et la mise aux normes de l’installation.
Un logement qui ne peut pas être raccordé au tout-à-l’égout doit disposer d’un système d’assainissement non collectif (ANC) ou individuel. Actuellement, plus de 5 millions d’habitations en France sont équipées de ce genre de dispositif. Certains propriétaires ont opté pour l’assainissement naturel ou écologique. De quoi s’agit-il ? Quel est l’avantage d’un tel dispositif ?
Tout savoir sur l’assainissement naturel.
Avant tout, il faut souligner que l’assainissement est utilisé pour traiter les déchets liquides comme les eaux pluviales et eaux usées ainsi que les déchets solides comme les excrétas. Comme il a été mentionné précédemment, deux types d’assainissement existent. Il faut citer en premier lieu le réseau collectif appelé aussi tout-à-l’égout. Il y a ensuite le réseau individuel.
L’assainissement naturel, c’est quoi ?
L’ANC est généralement présent dans les bâtiments non rattachés au réseau public d’assainissement. Actuellement, 15 à 20 % des logements français sont équipés de ce genre de dispositif. De nombreuses solutions sont disponibles en matière système d’épandage individuel. L’assainissement naturel compte parmi les plus appréciés par les défenseurs de l’environnement. De quoi s’agit-il ?
Son principe consiste à assurer le traitement des déchets liquides et solides de manière écologique. On privilégie donc les systèmes de filtration non polluants et qui permettent une économie en eau. Les principes doivent aussi permettre une réduction du risque sanitaire et environnemental. Enfin, il faut que ce soit des moyens accessibles à tous les foyers français.
il est préférable choisir ce procédé après l’installation d’une station d’épuration.
Un tour sur les solutions d’assainissement naturel disponibles.
En matière d’assainissement naturel, les organismes et entreprises spécialisés ont créé différents types de stations d’épuration au fonctionnement varié. Il faut citer en premier lieu les toilettes sèches qui remplacent le système de fosse classique. Elles fonctionnent sans eau, car les eaux vannes fécales sont récupérées dans un récipient installé sous la lunette des toilettes. Les excréments sont recouverts de copeaux, ce qui empêche l’émanation des odeurs.
Il y a aussi l’utilisation des filtres plantés qui constitue une solution économique et écologique. Le principe est de traiter les eaux usées dans une cuve contenant des roseaux. Il faut ensuite assurer leur écoulement dans une autre cuve contenant des joncs et des jacinthes. Le système de filtrage utilisé est à base de graviers et de sable.
Il faut aussi mentionner l’assainissement écologique des eaux usées qui nécessite l’implantation de plusieurs bassins ou lagunes contenant des plantes riches en bactéries épuratrices. C’est le cas des algues, des phytoplanctons et des plantes aquatiques.
La méthode d’assainissement à base de filtre à coco sont aussi disponibles. Ils utilisent un filtre compact à base de copeaux de coco, des éléments minéraux réputées pour leur richesse en bactéries aérobies. Le filtre à coco peut remplacer le dispositif de filtration des eaux usées classique. Il est à noter qu’il s’agit d’une filière agréée et elle est efficace.
Les dispositifs d’assainissement naturel agréés.
Avant d’installer un assainissement naturel, il est primordial de bien se renseigner sur les réglementations en vigueur. Tout d’abord, vous devez savoir que certaines filières ne sont pas agréées. C’est le cas des microstations composées d’une fosse toutes-eaux et d’un bio réacteur. Elles utilisent de l’énergie électrique, ce qui les exclut de la liste des assainissements écologiques.
En revanche, le filtre compact à base de fibres de coco, les jardins d’assainissement composés de diverses plantes purificatrices, les filtres à roseaux plantés et les toilettes sèches sont agréés. Il en est de même en ce qui concerne le principe des zones “tampons” appelées lagunage, un dispositif qui est adapté pour un usage semi-collectif.
Les avantages de l’assainissement naturel.
L’assainissement naturel est une technique qui présente de multiples avantages lorsque l’installation est accomplie dans les règles de l’art. Tout d’abord, il permet une récupération des eaux usées. Autrement dit, il s’agit d’une solution qui valorise les eaux faiblement polluées issues de la salle de bain et de l’évier de la cuisine. De plus, l’eau rejetée est facilement accessible, ce qui permet de l’analyser et de contrôler sa qualité.
L’assainissement naturel permet une meilleure protection de l’environnement et une réduction des risques sanitaires. Il permet la dégradation réussie des matières organiques dissoutes et non dissoutes. Les déchets sont transformés en terreau qui va améliorer la qualité du sol. Il ne faut pas oublier que l’installation de certaines méthodes d’assainissement naturel comme le marais artificiel permet une valorisation paysagère.
En ajout à tout cela, installer ce genre de dispositif de dépollution est une démarche écologique. Cela revient à contribuer au développement durable et à la préservation de l’environnement. Pour couronner le tout, il s’agit d’une solution économique. Le coût d’installation d’un assainissement individuel naturel est à la portée de tous les particuliers qui disposent d’une maison individuelle.
Enfin, selon une enquête menée par le Groupe National Public ANC, les systèmes d’assainissement naturel sont efficaces. De plus, ils ont évolué au fil des années et actuellement, les utilisateurs peuvent accéder à des moyens plus performants et plus faciles à installer.
Les normes en vigueur concernant l’assainissement.
Il faut effectivement souligner que le ministère a mis en place une série de normes pour l’assainissement individuel. Elles comportent les exigences à respecter par les usagers lors du choix et l’installation des différents procédés. L’objectif de l’État dans la mise en vigueur de ces normes est d’assurer la fiabilité et la durabilité des procédés d’assainissement installés, d’éviter tout risque sanitaire et d’éviter la pollution des sols.
En matière d’installation de fosse septique par exemple, le respect de la norme NF DTU 64.1 est requis. Il est à noter que depuis 2012, le Spanc (service de surveillance des assainissements individuels doit vérifier la conformité des installations. Elle peut exiger une remise aux normes en cas de besoin. Elle effectue aussi des contrôles tous les 5 à 10 ans.
Alors, comment mettre un assainissement aux normes ? Il faut soumettre le dossier d’installation ou de rénovation au service de surveillance . Ce dernier va étudier le projet pour savoir si le dispositif que vous envisagez d’installer est conforme aux normes techniques existantes. Bien entendu, le recours au service d’un professionnel est requis lors de l’installation ou de la rénovation.
Pour être aux normes, l’assainissement doit aussi bénéficier d’un entretien annuel assuré par un spécialiste agréé ou le fabricant. Il est primordial de vérifier son fonctionnement et son efficacité.